jeudi 15 mai 2014

Le Parc, return-back [épisode 3]



       Revenir au parc après quelques trois semaines d'absence, donne le sentiment de revenir au lycée après cinq jours de rhume.
       Tout est pareil mais tout a changé, les affinités, certaines têtes...
       On lit le questionnement sur le visage des habitués, on se demande ce qui a bien pu être prononcé en notre absence...

       En tant que coutumière des lieux, je ne suis pas sans savoir qu'au parc, ça bavasse...

       Malade ? En dépression ? En plein divorce ? Accident ? Lâche abandon du QG ?

       Mes raisons ne seront rien face aux ragots probables, et, qui me les demandera ? [et qui sait ce que la peste en moi répondrait si cela était le cas ? Je me fiche assez du regard intrusif pour oser une réponse farfelue de derrière mes fagots!] 

       La réponse réelle est pourtant loin d'être rocambolesque : un savant mélange d'enfants pas raccords niveau timing [yeah ! Bilingue power today!], et d'averses intempestives pile les jours où les mioches sont synchro... De quoi rager fortement !

       Parce que, non seulement il faut expliquer à Crapulette que non, Maman ne commande pas la pluie, mais il faut aussi et surtout les occuper. Or, moins un enfant sort, plus il est collant...

[Manque la musique et on pourrait presque se croire dans une intro de Grey's Anatomy...]

       Où en étais-je avant de m'égarer dans ce laïus ? Ah oui, revenir au parc...

       Ainsi donc, je suis revenue au parc. Rien n'a changé. Mais tout semble à reconstruire !

       Jason et Mindy, les amoureux, n'étaient pas là.
       De l'eau dans le gaz ? Une séparation ? Une jeune femme qui se terre, se goinfre de chocolat, attendant l'hypothétique SMS de son « mex » ?

       Nounou-Gâteau était là, et ses jouets pour tous gentiment éparpillés sur le sol. 
       Comme un pilier de bar, elle a ce côté familier de la voir toujours présente, vaguement intemporelle, reproduisant à l'infini les mêmes gestes. Il faudra d'ailleurs surveiller de près cette similitude avec le « pilier »...

       Doux-Papa n'était pas là. Mais l'ayant croisé dans la rue avec son fils, je suis en mesure d'affirmer qu'ils vont bien. Ce que je ne sais pas en revanche, c'est pourquoi ils ne viennent plus au parc. Aurais-je raté une rixe palpitante ? Y aurait-il eut jouxte verbale en mon absence ?

       Mais surtout, pourquoi, pourquoi ? Pourquoi [oui, trois fois pourquoi, euh non, quatre] ne suis-je toujours pas capable de demander Mamie-Radote de se taire, que je puisse ragoter en paix dans ma tête ?

       Revenir au parc soulève un tas d'interrogations vitales, je vais devoir y retourner cet après midi, choper La Chef entre quatre yeux [où plus simplement, attendre qu'elle vienne à moi, faut pas la pousser beaucoup pour que sa langue soit pendue], afin de connaître toutes les dernières crousti-news !

       Sinon, en n'allant pas au parc, j'ai résolu un mystère qui je suis sûre, a du hanter vos nuits : Madame Père-Branché va bien ! Elle semblait en pleine possession de ses capacités mentales lorsque mon chemin a croisé le sien au rayon conserves.



- Les personnages et les histoires, bien qu'inspirées de fait réels, ne retranscrivent pas forcément la réalité. - tamtam - prière d'utiliser la voix off de « Law and order »-


-La direction vous assure qu'aucune drogue n'a été consommée durant la rédaction de cet épisode-


Lire l'épisode 2 >ici<

mercredi 14 mai 2014

Blog un jour...

       J'aime bloguer, c'est sans doute mon passe-temps favori. 
       Et c'est tout sauf récent. Il doit bien faire une dizaine d'années que je lis chez les autres, que j'écris mon chez moi.
       J'ai souvent déménagé, parfois longuement déserté, mais y suis toujours revenue. Que cela soit pour suivre où je me plais, ou écrire comme il me plaît.



       Mon homme me connaît assez pour le savoir.
       De la même façon qu'il sait que la framboise me fait craquer, qu'il sait que je peux baver sur des chaussures des heures durant [non mais, sans déconner  >♥♥♥<].
       De la même façon qu'il sait que j'espère secrètement devenir chanteuse dans un groupe de rock et nail-artiste [rêver c'est la vie, non?], il sait que bloguer j'aime ça.

       Mon blog, bien qu'inconnu de mon bataillon familial, lui, le lit assidûment, il est sans doute même mon lecteur le plus enthousiaste ! 
       Il « vérifie » mes cœurs HC, explose de fierté quand je suis sélectionnée, lis mon FB le trouvant palpitant, pousse même jusqu'à me demander comment vont mes copinautes !

       Vous pourrez me dire que moi aussi, je me farcis ses loisirs, pourtant, que je me fous de son matos informatique ! 
       Mais lui, il a ce truc, cette façon de ne pas « rabaisser » mon amour du blog, cette façon d’ériger un moment de détente au rang d'art !

       Naturellement, il n'est rare que je m'enquière de son avis, lui demandant ce qu'il aimerait que j'écrive. Après tout, en tant que lecteur-première-ligne, qu'aide-traqueur-de-fautes, on peut le considérer participant, non ?

       Mais voilà, mon homme est et restera un drôle de numéro, et lorsque je lui pose la question, sa réponse est inévitablement la même... 

       Il se fend d'un sourire auto-satisfait :

    « Tu n'as qu'à écrire sur l'homme merveilleux que je suis. »

       Soit.

       Pourrais-je rêver obtenir de nouvelles répliques de ma groupie number one, si j'accède à sa demande ? Espérons-le !


Ode à cet homme merveilleux

Ô toi mon amour, toi qui dans ta magnificence me permets de profiter de ta présence,
Toi qui par bonté m'offre d'être à tes côtés chaque jour que Dieu fait,
Je te dédie ce poème, modeste, semblant si blême à côté de ta grâce suprême...

Ô toi, qui chaque matin déposes sur mes lèvres un baiser de satin,
Qui, juste après avoir laissé, au creux du lavabo immaculé, tes mignons poils de barbichette.
Me susurres un tendre et coquin « tu sais pas où y'a des chaussettes ? »

De toi mon bel amour, je suis croc-love pour toujours...

Et si jamais il te reprenait l'idée, de marcher sur mes chaussures à l'entrée,
C'est avec amour, oui, pour toujours, que je te les mettrai là où tu sais !


dimanche 11 mai 2014

Terrible three

       La chair de votre chair traverse son « terrible two » ? 
       Vous rêvez de coudre sa bouche à chaque fois qu'un « non ! » en sort [tout le temps donc]
    Vous commencez à vous dire que finalement, il ne serait peut-être pas si mal de vendre votre descendance [en mentant un peu sur la marchandise...] ?

       Et bien savourez votre chance, car il y a pire : le terrible three !




       Je vous fais un rapide topo : le terrible two est la période d'opposition, celle à laquelle peu de familles échappent. [voyez avec Google pour plus d'informations, il fait ça très bien]

       C'est le terrible moment où votre progéniture passe de petit bébé à petit enfant, où, fort de ses récentes acquisitions, il se rend compte qu'il peut faire une multitudes de choses sans vous, voire contre vous
       Il comprend que le « non » n'est pas réservé à l'autorité parentale, et qu'il est hyper super trop drôle de voir papa ou maman devenir rouge à force de contenir leur rage !

       Mais bon, lors de ce fameux rite de pas-sage, vous restez encore, envers et contre lui, le parent omnipotent que vous imaginez être, il dit « non » à tout, mais s'exécute quand même, il vocifère à la moindre contrariété, mais fini toujours [ou presque] par obtempérer. La belle vie en somme.

       Ne vous réjouissez tout de même pas trop vite de passer ce cap les doigts dans le nez ! [curieuse façon au demeurant de montrer l'exemple aux enfants!] 
       Et veillez bien à les en retirer avant que le terrible trhee ne se pointe : le choc est intense, et nul n'est pas le risque que vous en tombiez des nues
       Je suis à peu près sûre que s'écraser au sol avec deux doigts plantés dans les naseaux doit être passablement douloureux. [qui qui c'est qui rit de ses propres vannes ? C'est Millie!]

       Si dans la théorie, le terrible three est la même chose que le two, dans la pratique, quelques détails vous feront amèrement regretter de ne pas avoir réellement vendu votre bambin ! [appelez pas la DASS, je blague, hein!]

       L'opposition reste le maître-mot, mais si quelques mois plus tôt, son « non » ne servait qu'à vous contredire, désormais, son « non » est catégorique, suivi d'une mise en pratique immédiate. [traduction : « Maman, je vais te désobéir, je tenais à ce que tu le saches »]




       Prenons par exemple une situation lambda : des jouets traînent au sol. 
       Gentiment, je demande à ma troizan de les ramasser. J'utilise même le s'il te plaît.
     « Non !
    -  Ma chérie, s'il te plaît, ramasse tes jouets. [deuxième fois]
    -  Non ! »

       C'est en général à la deuxième demande que tout bascule
       Plusieurs options possibles, dépendantes de deux facteurs non négligeables : la puissance du désir d'opposition de troizan, et votre fatigue à la combattre.

  1. Jouer le même jeu. Parfois ça marche ! Des règles simples : répéter encore et encore la demande jusqu'à exécution. Effets indésirables : peut rendre fou, peut provoquer une crise encore plus grosse, peut faire croire à l'enfant que c'est un jeu trop marrant et les jouets resteront au sol plusieurs heures, jours, siècles...
  2. Réitérer une à deux fois de plus la demande, le ton de plus en plus agacé, et finir par la menace ultime : le coin [le bon coin?]. Effets indésirables : possibilité de perte d'audition, ou de raison dans de rares cas.
  3. Parlementer : « Pourquoi tu ne veux pas ranger ? » « Pa'ce que ze veux pas ! » et finir par la b). Mêmes effets indésirables.
  4. Ranger les jouets soi-même en soupirant. Effets indésirables : l'enfant peut gagner en confiance et obtenir un nouveau grade : le « devil-troizan » avec folie parentale garantie. Possibilité de mal de dos.
  5. Proposer à l'enfant de l'aider, de le faire ensemble. Effets indésirables : finir comme en d).



       Malheureusement pour les détenteurs d'un troizan révolté, ces situations se répètent, pour tout et n'importe quoi : « Viens manger, t'habiller, te débarbouiller... » « Va te coucher, ranger, laver tes mains... »

       Et comme si le fond n'était pas déjà atteint, sachez que pour ces chérubins cornus, le déclencheur instantané d'une crise est lorsque vous-même n'êtes pas d'accord 
       Dire « non » à son loulou rebelle, revient à déclencher un cataclysme qui fera trembler vos murs, parfois même vos parquets... [fonctionne avec tout type de sol]

       Quand je pense que j'ai le modèle light, celui qui fonctionne à phase restreinte et qui ne possède pas le mode « continu », j'en serais presque satisfaite
       Par grande chance [ah oui?] ma Crapulette est quand même mignonne la majorité du temps, mais quand elle enclenche sa fureur, c'est absolument terrible...

       Maintenant vous en êtes là, et vous vous dites : quelle arnaque ! Y'a aucune solution dans cet article...

       Et bien oui ! Parce que pour le coup, la seule et unique chose à faire et attendre que ça passe en arrondissant les angles du mieux que l'on peut...


       Cela dit, si vous êtes en possession d'une méthode infaillible, j'achète !