dimanche 2 mars 2014

Elle me fait craquer...

       Crapulette est par bien des aspects une petite fille charmante. Souriante et attentionnée, douce et câline, imaginative et drôle, le tout sur un visage encore poupin.

       Aucun doute, je suis croc-love d’elle, et je ne peux que fondre quand, les yeux pleins d’amour elle me dit :
       « Maman, t’es cro zentille ! Ze t’aime cro cro fort », qu’elle se met à courir « Non ! Toi, tu me fais pas des bisous », se fendant d’un éclat de rire et n’attendant qu’une chose : que je la poursuive pour lui en faire !

       Mais j’ai beau avoir le cœur chamallow et croire que la vie est belle, ma fille n’en est pas moins une troizans… Et à 3 ans (ou presque) on s’affirme, on dit non, on caprice, on colère…


     Chaque enfant possède sa propre technique d’intimidation, roulade au sol, tapage de pied, larmes innondantes… Pour le plus grand malheur de mes tympans, Crapulette est passée maîtresse dans l’art de «la sirène hurlante ».

        Contrariété, bobo, fatigue, colère, refus… En une seconde la demoiselle passe de Petit Trésor Sucré à Vociférator !




     Malheureusement, je suis une personne d’une affligeante banalité… Parfois il m’arrive comme au commun des mortels d’avoir ma coupe pleine. Il m’arrive d’en avoir marre, de ne pas être la femme toute puissante qu’elle semble croire que je suis, prête à encaisser et corriger en souriant.

        Parfois, Vociférator est la goutte qui fait déborder mon vase…

       Si la plupart des fois, désamorcer le mode « bombe » de ma fille ne coûte qu’un « Arrête de crier et dis-moi ce qui ne va pas », si souvent suffit un ton engageant mais ferme, et un « va d’abord te calmer dans ta chambre, et ensuite tu viendras m’expliquer », si maintes fois essuyer le chagrin endigue la crise, y’a des jours où c’est un peu plus compliqué… Et crier à un enfant d’arrêter de crier, en plus d’être un non-sens ne mène à rien…

        Alors, oui, mea culpa tralalala, flagellations et auto-punition, des fois, je suis une mère qui craint !
       
       Hormis le quart d’heure suivant la crise commune, je vis assez bien mon humaine imperfection. Oui, ma patience a des limites. Oui, j’aime ma fille mais parfois j’ai envie de la bâillonner. Oui, ma Crapulette chérie me fait quelquefois affreusement chier.

         Dans tous les sens, bons comme mauvais, je suis sa mère, et elle me fait craquer...

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